Ligne SNCF Gouttieres


ANCIENNE LIGNE SNCF MONTLUCON - GOUTTIERES

 

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Exploitée par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans, cette ligne à écartement normal longue de 45 km a été ouverte en 1931. Le projet de ligne est apparu en 1910 et approuvé après une enquête d’utilité publique le 11.04.1910. Des élus et des propriètaires composaient cette commission dont Alexandre Varenne député et Mr Cléret maire de Gouttières. Il a été déclaré d’utilité publique en juillet 1913. 
Le tracé définitif est approuvé est approuvé en 1919 et les travaux seront réalisés de 1921 à 1926 et la pose des rails de 1926 à 1930.
Le 5 mai 1931, le premier train de reconnaissance circule sur la ligne. Elle traverse des ouvrages d’art exceptionnels. Elle traverse 45 fois les voies routières et comprend 14 passages à niveau gardés avec maison garde-barrières.
De Montluçon (alt. 207 m.), elle desservait la gare de Néris-les-Bains (344m.) après avoir traversé les viaducs de Sainte Agathe, de Perassier et de Néris. Elle est actuellement aménagée en voie verte de Montluçon à Néris.Elle poursuit son chemin jusqu’à la halte de Durdat Larequille (450m.) , la gare de Terjat (516m.) où il existait une prise d’eau où la locomotive pouvait être alimentée. Ensuite on trouve la gare de Marcillat (490m.) où des wagons de marchandises de 20 tonnes partaient régulièrement. La gare de Pionsat (547m.) est très active grâce au commerce de bestiaux et de materiels agricoles. La ligne continue à serpenter dans la campagne et empreinte le viaduc de La Cellette, le tunnel des Bouchauds pour finalement rejoindre la ligne Lapeyrouse – Volvic à Gouttières. Peu rentable, le trafic voyageurs sera fermé en 1939, sauf pour l’express Paris – Néris qui continuera jusqu’en 1957. Quant au trafic marchandises, la section Pionsat – Gouttières a fermé en 1950, la section Montluçon – Pionsat en 1969.

H I S T O R I Q U E :
Dans les années 1880, la station thermale de Néris, qui reçoit 3 200 curistes pour 2 200 habitants, n’a pas de station de chemin de fer proche. Les curistes doivent descendre en gare de Montluçon ou à celle de Chamblet - Néris, toutes deux nécessitant de prendre la route sur plusieurs kilomètres pour arriver à destination. Cette situation suscite plusieurs projets avant celui d’un chemin de fer de Montluçon à Gouttières, par Néris, dont l’intérêt est souligné par la chambre de commerce dans sa séance du 14 mai 1900. Ce projet prend forme en 1910, permettant après enquête d’être déclaré d’utilité publique le 7 juillet 1913 et attribué à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans par la convention du 20 février 1913. Néanmoins il faut attendre le 16 décembre 1919 pour que son tracé définitif soit approuvé, ce retard étant dû à la Première Guerre mondiale. La concession prévoyant qu’une partie des travaux – plate-forme de la voie, ouvrages d’art et maisons des gardes barrières – sont à la charge de l’État, son service des Ponts et chaussées adjuge, le 28 juillet 1919, l’ensemble de ces réalisations à l’entrepreneur François Mercier, originaire de Tronget et établi à Moulins. L’entreprise exécute l’ensemble des travaux entre 1921 et 1926, la remise de ces infrastructures, à la compagnie d’Orléans, étant consignée par le procès-verbal du 11 mai 1929, établi par Rambaud, l’ingénieur chargé de superviser la ligne, et signifié à la compagnie par l’ingénieur en chef Gerdes. La compagnie, qui a la charge de réaliser les superstructures, voie ferrée et gares dont les plans ont été approuvés le 23 novembre 1928, les exécute entre 1929 et 1931. D’une longueur de 45 kilomètres, c’est la dernière ligne construite par le PO (Paris Orléans).Elle se faufile dans une région accidentée et offre au touriste le spectacle sauvage et grandiose de collines abruptes et de ravins encaissés au fond desquels murmurent les eaux vives d’impétueux torrents.. D’une altitude de 207 m. au départ, elle arrive à son terminus de Gouttières à 655 m. Après une circulation de reconnaissance de la ligne le 5 mai 1931, la mise en service a lieu, le 15 mai 1931, bien qu’il reste encore des travaux à terminer, notamment la gare de Néris, car l’ouverture de la station pour la saison thermale est un moment à ne pas manquer pour ce nouveau chemin de fer. Du fait de l’indisponibilité des autorités, une inauguration officielle a lieu en juillet 1931.
Source : Wikipédia.
DETAIL DU TRACE

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Ancien panneau près de la gare de Gouttières

Ce tronçon est sur la ligne Volvic-Lapeyrouse où on trouve le célèbre viaduc des fades. On se situe peu avant d’arriver en gare de Gouttières...à 500m, d’ou partait la ligne de Neris-Montluçon. La ligne qui permettait aux voyageurs de se rendre à Clermont via Volvic a fermé en décembre 2007 et depuis aucun train n’est passé et les ronces ont recouvert les voies enclavant un peu plus Les Combrailles !

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La construction de cette ligne avec son tracé actuel fut envisagée en vue d’obtenir, d’une part, des relations plus directes entre Montluçon et Clermont Ferrand, et de desservir, d’autre part, le bassin houiller de Gouttières - Pontaumur, alors récemment découvert. Les opérations sur le terrain et l’étude des projets furent commencées peu après le vote de la loi du 7 juillet 1913 qui déclarait la nouvelle ligne d’utilité publique et la concédait définitivement à la Compagnie d’Orléans. Les travaux d’infrastructure furent rendus difficiles par les fortes dénivellations du sol dans cette région tourmentée des premiers contreforts du Massif Central. Il fallut se livrer à d’importants terrassements, déjouer maints obstacles naturels et multiplier les travaux d’art, dont l’élégance ne le cède en rien à la robustesse. Signalons, dans cet ordre d’idées, les jolis viaducs en maçonnerie de granit de Sainte Agathe, de Pérassier et de Néris, situés entre Montluçon et Néris, qui atteignent respectivement 40 mètres, 51 mètres et 23 mètres de hauteur ; le viaduc situé entre Pionsat et Gouttières et dont la hauteur est de 21 mètres ; le viaduc de la Cellette, et enfin le tunnel des Bouchauds, de 585 mètres de longueur, par lequel le rail atteint le bassin de la Sioule, arpès avoir abandonné celui du Cher.


L’ouverture de la ligne Lapeyrouse - Volvic via Gouttières et le viaduc des Fades a eu lieu en 1909.


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Photo de La Gare de Gouttières le dernier jour d’ouverture le 26 mai 1989 (photo JP Virmont dernier chef de gare de 1982 à 1989)

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La gare de Gouttières qui a ouvert en 1901 était construite en bois et étaient une construction provisoire, une gare plus importante devant être réalisée pour satisfaire au projet de la ligne Lyon-Océan. Dans les années 80 un batiment de voyageurs a pris place en lieu et place de l’ancienne gare. celui ci sera démonté en 1990. 
 La gare de Gouttières était une gare de bifurcation et on y trouvait une remise à locomotives, un château d’eau et un pont tournant permettant à la locomotive de faire demi tour. A cette époque le chef de gare était : "le père Duron".
Le 22.10.1923 une pétition est mise en place par les habitants des Bouchauds. En effet les travaux de construction de la ligne ont asseché le lavoir et l’abreuvoir du hameau à cause d’une coupure de la source. Des travaux seront réalisés pour rétablir la situation.

nullBrigade d’entretien de la voie (photo G.Sauret)

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Peu après la gare de Gouttières, en direction de Pionsat, on trouve une ancienne maison Garde-barrières au village des bouchauds

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Peu après Les Bouchauds, on trouve un ancien pont sans tablier sur lequel passait l’ancienne voie ferrée.

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Après quelques centaines de mètres, se trouve le tunnel des Bouchauds d’une longueur de 585 m. L’accès a l’entrée du tunnel est difficilement praticable du fait de l’envahissement de l’ancienne voie par la végétation. Celui ci est réalisé en granit bleu extrait à la carrière du Levadoux entre Gouttières et Saint Gervais. Il abrite du côté La Cellette (entrée Nord) le captage d’une source apprisionnant en eau la commune. C’est egalement un refuge protégé pour les colonnies de chauves-souris.
Sa hauteur est de 8 m. donc d’une hauteur importante prévue pour l’électrification car un projet de ligne Lyon-Océan aurait du voir le jour et des trains plus importants auraient pu empreinter cette voie. Ce projet ne sera finalement jamais abouti.

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Par contre on accède plus facilement à la sortie du tunnel à partir de la maison Garde-barrières situé un peu avant le viaduc de la Celette. L’intérieur du tunnel est inaccessible du fait de la présence de captages d’eau.

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